Fiches techniques:

La toiture:

Les premiers types de toits sont à deux versants droits, plutôt élevés et pointus suivant le mode de construction du comble à la française utilisés aux 17e et 18e siècles. Au 19e siècle, on voit apparaître une nouvelle forme de toit: le toit à deux versants recourbés et ses larmiers débordants. Influence du cottage Regency anglais que l’on retrouve dans les milieux urbains, influence orientale également: ce toit dit parfois « à la chinoise » se répand rapidement dans le milieu rural, par le biais des artisans et des bourgeois qui copient les formes à la mode. On utilise désormais la technique d'assemblage du comble à l'anglaise, plus légère, et permettant d'obtenir une forme plus large que le comble à la francaise.

Parfois, le toit à deux versants recourbés déborde suffisamment les murs de la maison pour couvrir la galerie. Le toit recourbé à larmiers, droits ou cintrés, devient la norme dans la construction des maisons québécoises jusqu’au dernier quart du 19e siècle. Ce modèle particulier par ses emprunts aux courants pittoresques sera alors abandonné progressivement au profit des nouvelles formes issues des styles à la mode.


Plusieurs formes de toits offrant des avantages d’occupation ou d’économie de construction viennent détrôner le toit typique à versants recourbés avec ses larmiers débordants. Le toit à la Mansart du style Second-Empire obtient la faveur populaire pour l’espace qu’il dégage dans les combles. Le toit à faible pente de la néo-Renaissance à l’Italienne permet de construire un deuxième étage plein, sans se soucier de la forme complexe des combles.


La forme d’origine d’une toiture ne devrait jamais être modifiée, qu’elle soit à deux versants, à la Mansart, en pavillon ou à croupes: le bâtiment serait ainsi dénaturé et l’harmonie entre les murs et la toiture ne serait plus la même. Les éléments d’ornements d’une toiture devraient toujours être conservés: les frises, les consoles et les mâts de faîtage donnent une touche d’originalité à la construction.


Détail d'une corniche avec modillons-consoles sur une toiture à la Mansart





Principaux problèmes:


- manque d’aération du grenier

- pertes de chaleur par l’entretoit ou le toit lui-même

- infiltrations d’eau



Principes généraux à respecter


- s’assurer d’avoir les conseils d’experts en bâtiments, des architectes, des entrepreneurs en restauration avant d’effectuer des modifications importantes.


- l’isolation d’un entretoit, d’un comble habité ou d’un grenier selon l’utilisation, doit le plus possible se faire par l’intérieur en tenant compte de certains principes d’isolation et de ventilation, il existe plusieurs brochures et guides techniques pour effectuer de bons travaux d’isolation.


- toujours conserver les éléments de décor d’une toiture lors de travaux de rénovation, les replacer après les travaux ou les faire refaire par un artisan s’ils sont trop endommagés.

 

Pour en savoir plus:

Les toitures en pente. Guide technique no 1. Maître d'oeuvre. Ville de Québec. 1988. 23 p.


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