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Catégorie: Navigation

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Phares et bateaux-phares, des guides sur le fleuve

Au XIXe siècle, jusqu'en 1860, des phares sont construits le long du fleuve, au détroit de Belle-Isle, à l'Île d'Anticosti, à Cap-des-Rosiers, à Pointe-au-Père, à Saint-Antoine-de-Tilly. En 1862 se rajoutent cinq petits phares sur des îles de la Côte-du-Sud : l'Île-de-Bellechasse, l'Île-aux-Grues, la Grande-Île de Kamouraska, l'Île du Long Pèlerin et l'Île du Pot-à-l'Eau-de-Vie. En tout, vingt-deux phares signalent les obstacles à éviter sur le Saint-Laurent. Le phare de la Grande-Île de Kamouraska (ou Grosse-Île) sera bâti à l'extrémité nord-est de l'île. Le type de phare le plus répandu consiste en un fanal érigé sur une tour en pierre, en brique ou en bois, avec un logement pour le gardien à l'intérieur de la tour, ou relié par un passage, comme sur la Grande-Île.


Des feux flottants

En dehors des îles, certains obstacles doivent être indiqués où il est impossible de construire un phare, faute de terrain stable. On y installe alors un bateau-phare, c'est-à-dire un bateau sur le mât duquel brillera un fanal. Le navire est toujours très voyant, souvent peint en rouge, son nom écrit sur la coque en grosses lettres blanches. Ses feux sont visibles à plus d'une quinzaine de kilomètres. Par mauvais temps, il fait entendre sa corne de brume, diaphone à air comprimé, ou un sifflet à vapeur déclenché par une chaudière chauffée au bois, ou encore une cloche.

Les bateaux-phares, très utiles pour indiquer des obstacles, comportent des inconvénients : le tangage, surtout, qui déplace les feux et rend leur lecture plus difficile, et qui cause bien des désagréments à l'équipage. À l'entrée est du Kamouraska, un bateau-phare indique la présence de récifs près de l'Île Blanche. Le dernier capitaine en est Joseph-Narcisse Leblanc de Kamouraska. Quand il prend sa retraite, on le remplace, lui et le bateau-phare, par «une grosse bobine de fil en béton avec une lumière dessus». On y aurait fait l'essai d'un gardien quelque temps puis on l'aurait vite retiré, les conditions de travail sur cette bouée pouvant jouer sur les nerfs d'un individu assez rapidement.

Extrait de « Kamouraska, raconte-moi le doux pays ! » CLD du Kamouraska, Projet « Opération Héritage Kamouraska ».



Fiche: Phares

Description: Un fleuve parsemé d'embûches

Navigation ardue au sud du fleuve

Sur le fleuve Saint-Laurent, les vents, les courants et les marées jouent un rôle prépondérant. À l'époque des bateaux à voile, leur influence sur les activités maritimes est encore plus réel. En 1536, lorsque Cartier veut retourner en France, il doit rebrousser chemin à cause du «vent contraire», alors que ses navires sont déjà ancrés à l'Île-aux-Lièvres. À l'Île-aux-Coudres, il constate que «le passage est plus sûr et meilleur entre le nord et ladite île que vers le sud, à cause du grand nombre de brasses, bancs et rochers, qui y sont».

Un siècle et demi plus tard, en 1691, La Hontan juge quant à lui que la «Navigation du Sud serait [sans le vent de nord-ouest] plus belle, plus facile & moins dangereuse que l'autre, parce qu'on pourrait mouiller tous les soirs à l'entrée des Rivières qui se déchargent le long de cette Côte, & qu'ainsi l'on ne serait pas exposé à louvoyer nuit & jour, en virant sans cesse de bord, comme on est obligé de faire lors qu'on range celle du Nord».

Les bons mouillages sont effectivement plus nombreux sur la Côte Sud du fleuve, mais les habitants de la Nouvelle-France devront apprendre à naviguer en tenant compte des battures et à y laisser échouer adroitement leurs bateaux près de la rive.

Extrait de « Kamouraska, raconte-moi le doux pays ! ». CLD du Kamouraska, Projet « Opération Héritage Kamouraska ».
 



Historique: Des balises sur le fleuve

Le XIXe siècle est l'ère des goélettes à voile. Le trafic maritime s'accroît. Les risques d'accidents sur le fleuve augmentent. De nombreux dangers guettent les navigateurs : des îles à éviter, de longues battures, des récifs affleurant ça et là, d'innombrables crans rocheux, des hauts-fonds et bancs de sable impossibles à apercevoir à l'œil nu. Le fleuve Saint-Laurent doit être balisé. Les dirigeants anglais mettent en place un réseau d'aides à la navigation, du golfe jusqu'à Montréal. Sur le fleuve et le long de ses rives, phares, bouées, signaux font leur apparition. Devant la plupart des villages sont construits des quais, des jetées, des débarcadères.

Extrait de « Kamouraska, raconte-moi le doux pays ! » CLD du Kamouraska, « Opération Héritage Kamouraska ».
 








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