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Type de paysage :

Portrait du territoire d’étude: la zone habitée de la MRC de Kamouraska

Les paysages sont le résultat de l’interaction entre les facteurs naturels et l’activité humaine, de là l’importance de faire un portrait d’ensemble des facteurs historiques et géographiques de la région du Kamouraska.

La situation géographique:

La municipalité régionale du comté (MRC) occupe une partie de la rive sud de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, entre les villes de Québec et de Rimouski. Elle fait partie de la région administrative du Bas-Saint-Laurent, elle en est d’ailleurs la porte d’entrée occidentale. Au sud-est le territoire s’étend jusqu’à la frontière des États-Unis. On y accède par l’autoroute 20, connue sous le nom de, ou par la route 132 qui longent tous deux l’estuaire du fleuve Saint-Laurent d’ouest en est.

Le territoire

La MRC de Kamouraska couvre une superficie de 2 256 kilomètres carrés, dont 60 kilomètres de longueur parallèlement au fleuve et 50 kilomètres vers le sud, à l’intérieur des terres. Elle compte 17 municipalités d’une superficie variant entre 22 et 445 kilomètres carrés.

Les éléments naturels

Les assises rocheuses

Les assises rocheuses font partie des Appalaches, une formation vieille de 450 millions d’années et qui présente des roches sédimentaires fortement plissées et faillées. Les plis rocheux sont disposés en échelons dans la partie riveraine et suivent une orientation sud-ouest et nord-est. Ces plis rocheux complexes se composent de grès, de schistes, de grès quartzeux et de conglomérats. Ces formations rocheuses ont subi de longues périodes d’érosion par les eaux courantes, les vagues et finalement par les glaciers continentaux. Les reliefs d’aujourd’hui sont les restes des montagnes appalachiennes originelles, des reliefs taillés par l’érosion successive suivant la structure et la dureté des roches. Inondée ensuite par la mer de Goldthwait (13 000 ans), jusqu’à 165 m d’altitude, les épais dépôts d’argile se retrouvent sur les basses terres dans ses parties basses. La topographie régionale se compose de deux grands ensembles: le plateau appalachien et les basses terres.

 Les basses terres

Les basses terres constituent une bande de terres de quelques kilomètres de large, où l’on observe à quelques endroits de spacieuses terrasses de dépôts meubles d’origine marine. Généralement leur altitude moyenne est de 30 mètres. À travers ces basses terres on trouve aussi des barres de schistes allongées, appelés crans ou croupes d’une altitude de 20 à 70 mètres. Dans l’estuaire, elles se présentent sous la forme d’un chapelet d’îles, comme celles de Kamouraska. Ces crêtes réduisent le développement des basses terres et crée des lambeaux de plaines entre chacun de ces reliefs. Ces collines arrondies provenant de reliefs résiduels sont désignées suivant un terme local typique: les cabourons. Ce terme qui vient de la réunion des mots «cap» et «rond» signifie: «petite colline, monticule, inégal et rempli de monticules». La hauteur des cabourons varie ainsi que la distance sur laquelle elles se prolongent. Certaines sont hautes ou modestes mais circonscrites dans l’espace. D’autres s’étirent en longueur, comme de longues collines, allant parfois jusqu’à dépasser 150 mètres d’altitude. Le paysage qui en résulte est ni plus ni moins que surprenant et ce, à plusieurs endroits.

Un cabouron modeste: le Pain de Sucre de Saint-Pascal (image)

 Les cabourons allongés de la montagne du Mississipi situées entre Saint-Germain et Saint-André (image)

Le plateau appalachien

 Le plateau appalachien représente un vaste ensemble topographique. Le territoire de la MRC de Kamouraska se trouve sur «la première marche» du plateau soit d’une altitude de 100 à 250 mètres. Mais les Monts Notre-Dame qui s’étendent jusqu’en Gaspésie comprennent des sommets allant de 400 à 700 mètres d’altitude. La zone de peuplement se situe à l’intérieur de la première marche du plateau appalachien principalement recouvert de sables et de graviers déposés par la mer de Goldthwait. Paysage typique du plateau appalachien: Le littoral Le tracé de la côte du Kamouraska est changeant: au nord-est il est peu sinueux et parfois défini par de petits cabourons reliés à la terre ferme par un tombolo, comme c’est le cas à Saint-André. Au sud-ouest, le rivage exécute des tracés en forme de crochet qui créent des anses ou des baies et se terminent à chaque extrémités par des crans rocheux. Le littoral comporte des baies argileuses, celle de Kamouraska est particulièrement étendue, et quelques zones de marais se trouvent principalement à Saint-André et dans la baie de Sainte-Anne. La construction de l’aboiteau ayant réduit de plus de 75% la superficie d’origine des marais littoraux.

Littoral et aboiteau de Saint-André (image)

L’hydrographie

L’estuaire du Saint-Laurent est le principale plan d’eau de la région du Kamouraska, qui se situe vers l’aval du moyen estuaire. Les caractéristiques principales sont le mélange des eaux douces et salées. et les fortes marées, particulièrement dans la baie de Kamouraska. Le réseau hydrographique de la région se définit par une série de rivières jeunes, formées lors de la dernière glaciation. Elles sont donc peu encaissées dans le plateau appalachien et se déversent vers l’estuaire. La plupart d’entre elles franchissent l’escarpement du plateau vers les basses-terres par une série de chutes ou de rapides, mais se terminent de manière sinueuses dans la plaine jusqu’au fleuve.

 La rivière Ouelle à Saint-Pacôme  (image)

Le climat

La MRC de Kamouraska se situe dans une zone de climat sub-humide de type continental tempéré. Le climat de la zone littorale est influencée par les eaux de l’estuaire du Saint-Laurent et les vents dominants. Alors qu’ailleurs sur le plateau, c’est l’altitude qui cause plutôt des variations climatiques. Si on compare la zone littorale au plateau appalachien, entre La Pocatière et Saint-Bruno par exemple, entre une altitude de 30 mètres et une altitude de 198 mètres; les températures moyennes enregistrées sont plus élevées en zone littoral que sur le plateau. L’hiver et l’été, la moyenne de la zone littoral est de -11,0 C et 18,0 C alors que sur les hauteurs les moyennes sont de -13,0 C et 17,8 C. Les précipitations annuelles, sous forme de neige et de pluie apparaissent également plus abondantes sur le plateau qu’en bordure du fleuve. La saison végétative, soit le nombre de jours sans gel, diffère également passant de 170 jours à 160 dans sur le plateau. Par contre, les vents dominants sud-ouest et nord-est parallèles au fleuve affectent surtout la zone littorale.

Les zone biogéographiques

Le climat des îles de l’estuaire diffère quelque peu de l’ensemble de la région du Kamouraska à cause de l’influence maritime. La végétation des îles plus rocheuses, sur Les Pèlerins par exemple, comporte surtout des résineux. Alors que sur l’île aux Lièvres, moins rocheuse, la végétation de type sapinière à bouleau jaune est plus dense qu’ailleurs. Avant les défrichements et l’occupation humaine, la plaine littorale aurait été recouverte de résineux et d’aulnes typiques de la forêt boréale. Aujourd’hui, il reste peu d’endroits qui peuvent témoigner de la forêt originelle. Les conifères qui dominent surtout les reliefs des cabourons nous apparaissent inusités, et pourtant. Les forêts de résineux ont donc cédé leur place progressivement à une forêt mixte. Les érablières poussent encore aujourd’hui, particulièrement sur le talus entre la plaine et le plateau, comme à l’est de Saint-André, à l’est de Mont-Carmel et à Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Sur les versants et les sommets du plateau la forêt mixe et l’érablière à bouleau jaune est plus commune. La végétation de résineux s’observe surtout dans les parties les moins bien drainées du plateau et dans sa partie nord-est en général.

Un sentier pédestre à l’Île-aux-Lièvres (image)

 Les écosystèmes sensibles, rares ou importants

Le moyen estuaire constitue un écosystème très caractérisé et valorisé. Il compte plusieurs territoires protégés, dont la Réserve nationale de faune des Îles-de-l’Estuaire toutes situées dans le Kamouraska. Ces îles sont: La Grande Île, Les Rochers, l’Île Brûlée, l’Île de la Providence (archipel des îles de Kamouraska) et l’île aux Fraises, le Long Pèlerin, l’île Blanche et le Pot du Phare.

L’écosystème concerne la protection de 61 espèces de poissons, 154 espèces d’oiseaux, huit espèces de mammifères marins, 4 900 hectares de milieux humides ainsi que d’importantes haltes migratoires pour la sauvagine. Les milieux humides se caractérisent par des marais à spartines sur les trois quarts du littoral kamouraskois, des milieux hautement productifs en termes de biomasses. La Fondation de la faune du Québec gère une partie du marais situé à Saint-Germain. Une zone sensible identifiée entre Saint-Denis, le littoral et l’île aux Harengs en face de Kamouraska est même interdite à la chasse. Deux écosystèmes sensibles et rares concernent deux rivières de la région. La rivière Ouelle est une des rares rivières à saumon qui subsiste dans la région. Alors que la rivière Fouquette et son bassin versant sont protégés en raison de l’importance de sa frayère d’éperlan. Parmi les forêts rares, on peut citer la pinède rouge à épinette noire à Saint-Onésime et l’ensemble des cabourons de la région qui comportent des forêts singulières et parfois rares. La végétation des cabourons est généralement constituée d’épinettes blanches de pinèdes grises à kalmia et d’arbustaies à épinette noire. Mais à travers ces résineux, on retrouve parfois des feuillus particuliers, comme sur la montagne Thiboutot où pousse une chênaie de chênes rouges.

La végétation de la montagne du Mississipi  (image)

La faune aquatique

La faune aquatique est diversifiée et riche en raison du mélange saumâtre des eaux de l’estuaire. La faune se compose surtout de bélugas, d’anguilles, de saumons de l’Atlantique, d’éperlans arc-en-ciel, d’harengs, d’esturgeons noirs, de touladis et d’ombles de fontaine. Les différents milieux naturels et humanisés favorisent la diversité des espèces d’oiseaux. Les îles, les rives de l’estuaire et des rivières sont fréquentés par les oiseaux migrateurs. Les îles des Pèlerins abritent même les nids des oiseaux marins rares comme le héron et le petit pingouin. Les falaises des cabourons sont quant à elles, des lieux parfaits pour la nidification des espèces d’oiseaux, entre autres le faucon pèlerin et le grand corbeau.

 Une falaise du Gros Pèlerin (image)

Grands mammifères

Le plateau accueille quelques grands mammifères vivant dans les forêts mixtes de la région. L’orignal, le cerf de Virginie et l’ours noir se rencontrent sur l’ensemble du territoire mais dans une proportion variable selon l’espèce. Le cerf de Virginie est le plus abondant et se retrouve particulièrement près de la Grande-Rivière à Saint-Onésime.

Description du type de paysage :

L’histoire économique et sociale

La préhistoire amédindienne

 Les plus anciennes traces de présence sur le territoire remontent à la période archaïque, soit 7000 à 3000 ans av. J.C. Les vestiges découverts appartiennent aux peuples autochtones qui auraient fréquenté de façon sporadique la partie est de Saint-André, plus spécifiquement le ruisseau de la rivière des Caps et de la pointe de Saint-André. Des campements de chasse et de pêche s’y trouvaient en raison des avantages nombreux du site. Selon les écrits laissés par le père Lejeune, les Montagnais, des Malécites et des Micmacs fréquentaient le secteur du Kamouraska et côtoient à l’occasion la population pendant la colonisation de la région.

Le peuplement initial et l’enracinement (1672-1800)

Le peuplement initial s’amorce à la fin du 17e siècle. Les premières seigneuries et fiefs concédés sont situées à Rivière-Ouelle (la Bouteillerie) à La Pocatière (la Grande-Anse), à Saint-André (Islet-du-Portage), puis à Kamouraska et à Saint-Denis. Les colons commencent à s’installer réellement vers 1680, sur les terres fertiles de la plaine littorale. L’implantation initiale est particulière, le rang est parallèle au fleuve et les terres d’origine tracées perpendiculaires au chemin public sont étroites et profonde, prenant leur front sur le fleuve et s’étirant vers l’intérieur des terres. Cette manière d’habiter modèle le paysage et subsiste jusqu’à aujourd’hui.

Les premières paroisses formées sont donc toutes situées sur le littoral: Sainte-Anne-de-La Pocatière (1678), à Notre-Dame-de-Liesse de Rivière-Ouelle (1685) et Saint-Louis-de-Kamouraska en 1714. Cette dernière sera pendant plusieurs décennies, le «bout du pays», jusqu’à l’ouverture d’une paroisse plus à l’est, à Saint-André (1791). Quelques 1 500 personnes habitent le Kamouraska à cette époque.

Le fleuve est la principale voie de communication à laquelle s’ajoute le chemin du roi qui longe le fleuve et peu à peu les routes de pénétration qui se développent vers l’intérieur des terres. Les activités économiques agricoles dominent, suivi de la pêche comme revenu d’appoint, notamment la pêche aux marsouins, les pêches à fascines d’anguilles et autres espèces.

Terres allongées, plaine de Kamouraska

L’expansion de l’écoumène et les migrations

Le début du 19e siècle est remarquable pour l’extension de la zone d’occupation. L’ouverture de nouveaux rangs et le défrichement de nouvelles terres habitées amène l’érection de nouvelles paroisses à l’arrière des plus vieilles comme Saint-Pascal (1827), Sainte-Hélène (1846) Saint-Pacôme (1851) et Saint-Alexandre (1851). Mais l’espace seigneurial est limité et ne peut accueillir tout l’excédent de population et les terres manquent pour établir les nouvelles générations. Les villages se développent en contrepartie, mais la main d’oeuvre abondante doit tout de même s’exiler hors de la région pour survivre, vers la ville ou vers les États-Unis. C’est surtout avec l’ouverture des cantons au milieu du 19e siècle que l’extension de l’écoumène se fera de manière plus organisée. Les paroisses du plateau Saint-Onésime (1858), Mont-Carmel (1867), Saint-Bruno (1893), Saint-Joseph (1922) et Saint-Gabriel-Lalemant (1938) seront créées à partir des cantons découpés suivant le modèle britannique imposé depuis la Conquête. Ces paroisses développent un mode de vie basé sur l’agriculture et l’industrie forestière en progression constante. En 1850, le tracé du chemin de fer favorise certaines paroisses en arrière des seigneuries et modifie quelque peu l’organisation du territoire. Certains villages côtiers perdront peu à peu une partie de leur influence commerciale basée sur la circulation fluviale. D’autres villages, comme Saint-André et Saint-Pacôme développent des manufactures ouvrières et se démarquent dans la région. Les villégiateurs présents à Kamouraska dès 1810, s’installent aussi à la pointe aux Orignaux de Rivière-Ouelle au milieu du 19e siècle. Les urbains viennent à la campagne pour profiter des bienfaits de la mer sur la santé, ce mouvement précurseur valorise entre autres la symbolique du paysage. L’importance du phénomène de la villégiature donnera naissance à l’industrie du tourisme qui s’intensifie surtout au 20e siècle. Le village de La Pocatière prend une plus grande importance dans la région, en particulier grâce à son rôle prédominant dans le développement de l’agriculture. L’École d’Agriculture, la première du genre au Canada, y ouvre ses portes en 1859. Ses activités diverses, la formation des cultivateurs et les projets novateurs, comme la construction de l’aboiteau dès 1860, le consacrent de plus en plus comme centre régional.

 La Pointe-aux-Orignaux, un site de villégiature

La ruralité moderne

La MRC du Kamouraska demeure fortement rurale au 20e siècle. L’exode de la population vers les villes commence au milieu du siècle, vers 1950 et se poursuit par vagues successives. La population en 1991 qui était de 26 900 habitants, chute à 22 494 en 2001. Les principaux phénomènes sont: l’exode des jeunes et le dépeuplement de certaines zones habitées. Comme partout en Occident on observe un déclin de l’agriculture familiale, l’apparition de la mécanisation, l’utilisation des engrais et la concentration des productions. Le déclin général des activités forestières et de la pêche commerciale ne permet pas de suppléer aux permutations des activités agricoles. Les dernières zones de colonisation ouvertes pourtant depuis peu sont délaissées. À certains endroits, l’essor de la villégiature prend le relais et comble les espaces, mais surtout en zone littorale ou en bordure des cours d’eau. Le cas de Kamouraska demeure le meilleur exemple, la perte d’influence que le village subit depuis l’arrivée du chemin de fer, augmente avec la construction de l’autoroute 20. Les impacts du développement routier et de l’essor de l’automobile transforment les pratiques territoriales dans la région et modifient à jamais le paysage. L’introduction de la voie rapide a plusieurs effets sur la région. Une modernisation de l’économie régionale s’opère, en partie au profit de La Pocatière, et une industrie manufacturière se développe. L’exploitation de la tourbe des Tourbières Lambert, commencée en 1935, prend graduellement de l’envergure.

Les aboiteaux

Sur le plan paysager, l’extension des aboiteaux est l’intervention qui a le plus d’impact dans la région du Kamouraska. Les plus vieilles mentions d’aboiteau remontent à 1820, mais les constructions planifiées commencent en 1860 sous la direction de l’École d’Agriculture de La Pocatière. Les premiers aboiteaux y sont d’ailleurs construits, pour s’étendre ensuite à la fin du siècle vers l’est avec la construction de ceux de Rivière-Ouelle, Saint-Denis, Kamouraska et Saint-André. Entre 1977 et 1982, la reconstruction et l’extension des aboiteaux dans les marais engendrent un affrontement entre les agriculteurs concernés, les promoteurs et les environnementalistes. Les nouveaux aboiteaux permettent de récupérer plus de 800 hectares de terres agricoles sur une longueur de 28 kilomètres. Ces digues de terres construites à la limite de la partie supérieure des marais façonnent un paysage particulier à la région du Kamouraska.

La dimension socio-économique contemporaine

Aujourd’hui la MRC de Kamouraska comprend 17 municipalités. Par ordre d’importance démographique: La Pocatière, Saint-Pascal, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Alexandre, Saint-Pacôme, Mont-Carmel, Rivière-Ouelle, Saint-Philippe-de-Néri, Sainte-Hélène, Saint-Gabriel-Lalemant, Kamouraska, Saint-Onésime-d’Ixworth, Saint-André, Saint-Bruno, Saint-Denis, Saint-Joseph et Saint-Germain. La population totale a peu changé depuis 25 ans. Les plus fortes concentrations sont réparties dans le nord-ouest du territoire, soit sur la zone littorale, entre La Pocatière et Saint-Alexandre. Les deux plus importantes localités, La Pocatière et Saint-Pascal regroupent la moitié de la population totale (22 500 environ). L’autre moitié est partagée dans les municipalités environnantes d’une population variant entre 300 et 1000 habitants. Comme partout au Québec la population est vieillissante en raison du faible taux de natalité. On observe deux tendances: les jeunes émigrent vers les grands centres urbains et les nouveaux migrants qui s’installent dans la région sont surtout des «néo-ruraux». Ces dynamiques confèrent à la région un profil probablement plus diversifié qu’auparavant.

Les secteurs d’activité économique:

Le secteur primaire

Le secteur primaire regroupe 14% des emplois de la MRC du Kamouraska. Soit 4% de plus qu’à l’échelle du Bas-Saint-Laurent,(10%) et 10% de plus que dans la province de Québec (4%). Les activités principales se regroupent d’abord dans le domaine agricole, où on recense un peu plus de 461 entreprises agricoles en 1997. La formation, la recherche et le développement du secteur agroalimentaire est de plus une force dans la région depuis le début du 19e siècle. Plus intensive dans la zone littorale, l’agriculture sur le plateau recule devant la forêt qui procure encore un revenu d’appoint. La production laitière domine et représente 65% des revenus agricoles. Intégrée davantage depuis 1990, la production porcine atteint 16% des revenus et vient au deuxième rang. Alors que les productions bovines et ovines suivent avec respectivement 7% et 1% de la valeur totale. La production végétale représente 8% des revenus agricoles de la région. Avec par ordre d’importance: les céréales et protéagineux, les productions diverses, la pomme de terre, la vente de bois et les légumes frais. Ces données s’expliquent par la forte production de plantes fourragères qui comptent pour plus de la moitié des superficies cultivées. Parmi les nouvelles productions, le soya et le canola se cultivent depuis une dizaine d’années. Les productions fruitières ne sont pas à négliger parmi les diverses productions. La forêt couvre environ 78% du territoire de la MRC du Kamouraska. Elle est surtout privée. Les peuplements mélangés dominent à 45%, les peuplements de feuillus représentent 21% de la superficie, et les résineux 18%. Le reste du territoire est en régénération. Les activités de coupe du bois se déroulent surtout sur le territoire en-dehors de la zone d’étude sur les paysages de la MRC de Kamouraska. À l’intérieur de la zone d’étude les activités demeurent d’ordre complémentaire. Les activités d’exploitation de la tourbe, l’extraction de matériaux de construction et la pêche littorale sont également des activités importantes de la région.

Le secteur secondaire

 Le secteur secondaire ou manufacturier regroupe 24% des emplois dans la MRC du Kamouraska. Soit un peu plus que la moyenne régionale du Bas-Saint-Laurent (18%) et presque la moyenne de la province de Québec (22%). Les trois quarts de ces emplois sont regroupés dans les domaines de la fabrication de matériel de transport, avec Bombardier de La Pocatière et la transformation du cuir à Saint-Pascal.

 Le secteur tertiaire

Le secteur tertiaire regroupe 62% des emplois de la MRC de Kamouraska, un peu moins que dans l’ensemble du Bas-Saint-Laurent (72%) et qu’à l’échelle de la province du Québec (74%). La Pocatière domine avec sa vocation institutionnelle: Cegep, Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Institut de technologie agroalimentaire, polyvalente, centre hospitalier, évêché et bureaux gouvernementaux. Saint-Pascal accueille pour sa part: polyvalente, CLSC, siège de la MRC, poste de la sûreté du Québec et la voirie. Les commerces se répartissent pour la plupart à La Pocatière ou à Saint-Pascal. Le tourisme occupe une place importante dans l’économie régionale. Le Kamouraska accueille 250 000 visiteurs par année. Le paysage caractéristique serait un des principaux motifs de visite selon une enquête sur la clientèle touristique réalisée en 2003 par Alain Fournier, pour la SADC du Kamouraska. La villégiature amène certes sa population saisonnière. Mais depuis quelques années, on constate un éclatement de la fréquentation et de l’utilisation du territoire. Les nouveaux attraits écotouristiques retiennent de plus en plus l’attention. Les circuits pédestres, riverains et maritimes, les circuits cyclistes, l’escalade et le kayak de mer se développent de plus en plus et attirent une nouvelle clientèle.

Paysages riverains :
Paysages agricoles :
Conditions naturelles :
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Activités de production :
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Voies de communication :
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Valeurs symboliques :
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Enjeux et mesures d'amélioration :
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