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Soigner les animaux et entreposer


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Catégorie : Soigner les animaux et entreposer
Type de bâtis : Grange-étable à pignon droit
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Historique :

Depuis les premiers établissements en Nouvelle-France, on observe une évolution de la forme et des matériaux de construction des granges. Le choix du modèle à privilégier se fait peu à peu au gré et au fil des expériences du pays. Il apparaît rapidement que les conditions climatiques difficiles justifient la construction d’un bâtiment de grande dimension. Ce dernier abrite ainsi les animaux de traite, un ou deux chevaux, de même que le fourrage et un espace de travail. Limitant ainsi ses déplacements l’habitant peut nourrir et soigner ses animaux sans être obligé de circuler à l’extérieur. Les bâtiments à fonctions diverses apparaissent les plus pratiques, d’où la réunion de la grange et de l’étable. Les types construits prennent exemples sur les modèles bretons ou normands.

L’utilisation des matériaux de construction diffère petit à petit des modèles connus en Europe. Si l’on a construit quelques granges en pierres aux 17 et 18e siècle, on se rend rapidement compte que le bois est plus avantageux. L’utilisation de la pierre rend la construction coûteuse à exécuter et s’avère mal appropriée dans un climat froid, soumis aux diverses changements de température. Le squelette de la grange-étable est donc plutôt réalisé d’une solide charpente de bois, équarri à la hache, composée  de poteaux sur sole avec de forts contreventements ou de pièces sur pièces assemblées pour la partie des murs. Les combles de la toiture sont étroits et composés de fermes simples.

La grange-étable typique a une forme allongée et un toit à deux versants droits avec ou sans larmiers ou un toit à deux versants courbés. Les plus anciens types de granges ne possèdent pas de larmiers débordants du toit.

Le bâtiment est orienté est-ouest pour que les façades soient balayées de la neige en hiver. Héritage du passé, ce modèle traditionnel est observé dans toute la vallée du Saint-Laurent. Il se construit jusqu’à la fin du 19e siècle, parfois avec quelques améliorations ou  particularités. Dans la région du Kamouraska, on retrouve encore quelques vieilles granges construites suivant ce modèle traditionnel.

Forme : Rectangulaire, d'une dimension moyenne de 25 X 80 pieds de long.
Soubassement : Un lit de pierres.
Nombre de niveaux : Un étage plein et un espace dans les combles.
Mode de construction : Charpente de bois à colombage ou pièces sur pièces.
Revêtements des murs : Planche verticale et bardeau de cèdre sur les murs, bardeau de cèdre sur la toiture.
Portes : Portes de bois à deux battants, portes de bois à claire-voie dans l'étable
Fenêtres : Fenêtres à carreaux, 4, 6 ou 8.
Modèles :

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Notes :

Avec le temps le modèle traditionnel évolue au gré des influences extérieures. Plusieurs granges de la région sont modifiées avec l'arrivée de nouveaux modèles. L’éventail des formes et des attributs devient plus large.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, grâce aux catalogues entre autres, les influences américaines et canadiennes-anglaises circulent davantage jusque dans les campagnes maintenant reliées par le chemin de fer aux grandes villes. L’impact majeur sera sans contredit la construction des modèles de grange-étable à deux étages, avec une étable au-dessous du fenil, auquel on accède par un pont érigé sur un remblai.  On installe la grange en contrebas d’une route, près d’une pente naturelle pour faciliter l’accès au fenil. Progressivement, différents types de bâtiment remplacent les modèles plus traditionnels. On ajoute par exemple un appentis ou un porche supporté par des poteaux et des arcades. 

La plupart des constructeurs de grange utilisent encore les vieux modes d’assemblages d’autrefois, et ce jusqu’au tournant du siècle. Les pièces de bois sont équarries à la hache ou proviennent des moulins à scie de la région.

Dans les premières décennies du 20e siècle on voit apparaître de façon plus courante les assemblages à clous et l’utilisation générale des pièces de bois sciées industriellement. Le gouvernement commence à distribuer des modèles aux agriculteurs et fait la promotion entre autres des granges-étables à toit brisé, courantes dans le paysage rural québécois.

 






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